La reine Antinéa
Titre
La reine Antinéa
Auteur
Orazi Manuel
- NomOrazi
- PrénomManuel
- Lieu de naissanceRome
- Date de naissance1860
- Lieu de décèsParis
- Date de décès1934
Date de création
1921
Domaine
Dessin
Matière et technique
Gouache sur papier.
Mesures
Hauteur en cm : 65,5
; Largeur en cm : 115,5
; Profondeur en cm : 2
; Hauteur avec cadre en cm : 81
; Largeur avec cadre en cm : 130
; Profondeur avec cadre en cm : 3
Contexte
Il s'agit de l'un des projets d’affiche pour le film L’Atlantide de Jacques Feyder. L’Atlantide est une île fabuleuse où l’humanité aurait vécu un véritable âge d’or, il y a plus de 9 000 ans. Ses rois et ses habitants, appelés Atlantes, auraient alors versé dans le vice et l’orgueil et s’en seraient trouvés punis par l’engloutissement de leur île bénie, provoqué par un cataclysme. Depuis cette description qu’en donne Platon (Critias ou L’Atlantide), le mythe s’est perpétué sous différentes formes.
Dans son roman L’Atlantide (1919), l’écrivain Pierre Benoit inverse ainsi la métaphore : l’île devient une oasis perdue au milieu d’une mer de sable et la quête de l’Atlantide devient celle de la mystérieuse reine Antinéa, fille de Neptune, qui vit cachée dans un immense palais au milieu du désert. Ce livre à grand succès fut très vite adapté pour le cinéma par Jacques Feyder. D’une durée de 3h15 et resté plus d’un an à l’affiche, ce film muet est lui-même devenu une sorte de mythe : plus gros budget du cinéma français de l’après-guerre, il a notamment nécessité la construction d'un palais au milieu du Sahara algérien. Son chef décorateur, Manuel Orazi, célèbre affichiste et illustrateur d’origine italienne, était chargé tout à la fois des décors et des costumes. Il conçut quatre projets originaux d’affiche dont cette magnifique œuvre graphique. Incarnée dans le film par l’actrice Stacia Napierkowska, la reine Antinéa se dresse dans son extravagante tenue de femme fatale, à la fois sensuelle et vénéneuse. Couverte de marbre rouge et d’orichalque -un métal extrait des terres de l’Atlantide « à l’éclat de feu », et qui d’après Platon, était alors le plus précieux après l’or- , la salle du trône où elle se trouve abrite, enchâssés dans des alcôves, les sarcophages de cinquante-trois hommes disparus dans le désert et dont plus personne n’a jamais entendu parler.
Musées
Musée des Années 30
Numéro d'inventaire
2012.2.1
Crédits
Domaine public.
Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau
Facettes
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