Museum week jour 2 #Ensemble en mouvement
mardi 03 juin 2025
Peinture, sculpture mais aussi musique, littérature, danse ...
Pour cette deuxième journée de la Museum Week, nos équipes ont été invitées à explorer le thème #EnsembleEnMouvement, aussi bien dans la peinture que dans la musique, la littérature ou, bien entendu, la danse. L’art de la sculpture est particulièrement propice à la représentation et à l’expressivité du mouvement. C’est ce qui a retenu l’attention de Frédéric, agent d’accueil, de surveillance et de billetterie avec la Pallas Athéné. Au contraire, Aïssa, également agent d’accueil et de surveillance, a préféré la retenue et la posture du musicien Jean Clergue.
Carlo Sarabezolles, Pallas Athéné, 1925
Carlo Sarabezolles, Pallas Athéné, 1925 © Adagp, Paris, 2023. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.
Cette imposante statue en plâtre d’une hauteur de plus de deux mètres impressionne les visiteurs qui s’attardent dans la nef Landowski, ce grand espace qui dessert l’entrée du musée des Années 30. Patinée de teintes brun-gris avec des nuances vertes, elle représente la déesse Athéna, figure bien connue de la mythologie grecque. « Elle était la protectrice des cités, de la guerre, de la technique et de la sagesse » nous rapporte Frédéric.
Sa tenue est richement détaillée : la déesse est vêtue d’une robe ample, longue et plissée et de sandales. Sur sa tête, un casque grec orné de plumes, tandis que ses cheveux, mi-longs ou attachés en arrière, encadrent son visage. Athéna tient avec détermination un javelot dans sa main droite, prête à agir, tandis qu’elle protège son visage avec un bouclier au bras gauche. Frédéric note la présence de plusieurs serpents, symbole souvent associé à la sagesse et à la protection. Selon lui, la posture de la déesse traduit un mouvement élégant et dynamique : elle avance d’un pas assuré, sa jambe droite en avant, semblant se préparer à agir ou à poursuivre sa marche. Tout son corps traduit le mouvement, qui se retrouve jusque dans les plis de sa robe. Ses gestes sont fluides et coordonnés.
En choisissant cette œuvre, Frédéric souhaite mettre à l’honneur une figure féminine forte alors qu’elles ont souvent été marginalisées ou discréditées : « elle montre que les femmes peuvent aussi être redoutables et déterminées dans certaines situations ». Pour lui, c’est un rappel de la force et de la sagesse féminines, qui « ont leur place dans l’histoire et dans notre société ».
Jean Despujols, Le musicien Jean Clergue, 1933
Jean Despujols, Le musicien Jean Clergue, 1933 © Jean Despujols. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Thierry Ollivier.
Ce discret portrait est celui du musicien Jean Clergue. Vêtu d’un costume trois pièces foncé, coordonné avec sa cravate, un mouchoir dans la poche, ses cheveux plaqués en arrière, sa posture très droite est particulièrement étudiée. Pour Aïssa, c’est un « homme respectable » qui transparait, il est « ordonné, il a de l’allure, il est calme et réfléchi ». Il est assis sur un rocher, libre, en pleine nature. À l’arrière-plan, un cours d’eau serpente à travers de larges espaces verts vallonnés. Le ciel est bleu. Cet endroit paisible semble « propice à l’inspiration ».
Le musicien a l’air en pleine réflexion, dans ses pensées, son regard n’est pas dirigé vers le spectateur mais perdu vers l’horizon. En fait, ce sont les doigts de sa main gauche qui révèlent sa profession, « il essaye de jouer une note » ; qu’il transpose de sa main droite sur sa partition avec son crayon. On voit qu’il a l’habitude, il est concentré mais à l’aise.
Aïssa y voit vraiment un tableau méditatif, qui invite à s’évader, à voyager : « La vie, c’est une symphonie mais il y a des moments où l’on a envie de composer sa propre mélodie, de prendre du temps pour soi, à chacun son instrument, à chacun ses notes ». Pour lui, la musique, c’est le mouvement de la vie, « c’est un pont entre les cultures, ça unit ! ».
Revivez les jours précédents de la Museum week 2025 : Jour 1 #EnsembleAvecLesMachines