Museum week jour 3 #Biodiversité

Partez à la rencontre de la faune et la flore du musée des Années 30

Ce mercredi 5 juin 2024 a lieu la Journée mondiale de l’environnement, c’est aussi notre thème du jour : la #Biodiversité, c’est-à-dire l’ensemble des êtres vivants sur Terre ! Le musée des Années 30 conserve de riches collections d’art animalier : des dessins, des peintures, mais aussi des sculptures, comme en témoigne la section qui lui est consacrée au 2e étage du parcours permanent. Cet espace est particulièrement apprécié par tous les publics, y compris les tout-petits, qui s’amusent à identifier les animaux !

Partons à la rencontre d’une panthère et d’un serpent avec Frédérique, agent administratif et Olivier, régisseur technique ; et d’un éléphant avec Maria, responsable Accueil / Régie – Billetterie. Claire, régisseur des collections, nous emmènera quant à elle au Vietnam …


Paul Jouve, Panthère dévorant un serpent, 1932


Paul Jouve et Ernest-Jean Gaudin, Panthère dévorant un serpent, 1932 © Adagp, Paris, 2022. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.

Si Frédérique et Olivier n’ont pas les mêmes missions dans les musées, ils partagent néanmoins le même bureau et la même admiration pour la Panthère dévorant un serpent de Paul Jouve.

Olivier apprécie énormément les œuvres de cet artiste animalier et il précise rapidement que celle-ci est particulière dans sa production de sculpture et de peinture puisqu’il s’agit d’une mosaïque sur fibrociment, réalisée par les ateliers Gaudin. Pour lui, le serpent semble dominer le combat, car son long corps enroulé autour de la panthère s’apprête à l’étouffer. Frédérique, en revanche, perçoit davantage la panthère comme victorieuse car sa mâchoire se referme sur la tête du serpent et une patte très assurée retient le corps de ce dernier.

Tous deux s’accordent sur la beauté de l’œuvre, sur la puissance féline retranscrite par Paul Jouve à travers les muscles saillants et la posture assurée de la panthère. Frédérique a également l’impression que nous pourrions sentir le velours de son pelage noir, valorisé par les reflets bleus des écailles du serpent. Pour eux, les deux animaux, aujourd’hui menacés par les humains, semblent avoir été minutieusement étudiés par l’artiste.

Comme nous l’explique Olivier, cette œuvre est longtemps restée en réserve avant d’être mise en lumière avec le remaniement de la section animalière du musée des Années 30. Quant à Frédérique, plus elle l’observe, plus elle perçoit à travers elle une retranscription du bien qui triomphe du mal.

 

Paul Jouve, Éléphant, vers 1925


Paul Jouve, Éléphant, vers 1925 © Adagp, Paris, 2022. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Henri Delage.

L’éléphant est placé au centre de ce tableau, sur un fond de pierres amassées semblables à des ruines. Les couleurs sont sombres et le camaïeu de marron rappelle les pays chauds. L’animal est debout sur ce qui semble être du sable. Sa trompe vers le bas est encadrée jusqu’au sol par de grandes défenses. Pour Maria, cela accentue son regard qui paraît triste et vide.

Elle a été happée par ce tableau dès la première fois qu’elle l’a vu. Situé au rez-de-chaussée du musée, il s’agit d’une œuvre devant laquelle tout le monde passe. Maria quant à elle la regarde chaque jour et découvre toujours de nouvelles choses. Par exemple, à côté de la fenêtre en arrière-plan, une sorte de visage semble se dessiner. « De plus en plus, ce tableau m’intrigue ! », comme elle nous le précise.

L’éléphant est un animal que Maria aime particulièrement. Elle collectionne des tableaux et des objets à son effigie. Dans certaines cultures, il porte chance. Depuis plusieurs années cependant, il est en voie de disparition et il faut le protéger. Face à l’éléphant de Paul Jouve qui paraît si triste avec sa trompe vers le bas, Maria éprouve un grand chagrin alors que l’animal est censé apporter du positif, de la chance, de la prospérité.

 

Lucien Lièvre, Baie d'Along, v.1930

Cette œuvre de Lucien Lièvre représente un homme avec un chapeau conique emblématique du Vietnam, ramant debout sur une barque. En arrière-plan, on peut voir les « formations karstiques typiques de la baie d’Along » qui auraient été dessinées, selon la légende, par un dragon. Claire a eu la chance de voyager au Vietnam cette année et de découvrir les lieux, elle reconnaît dans le tableau « cette lumière, ces tonalités douces un peu pastel » mais aussi « cette ambiance changeante, cette atmosphère unique un peu fantastique, presque étrange ».


Lucien Lièvre, Baie d’Along, © Droits réservés © musée du quai Branly - Jacques Chirac, Dist. RMN-Grand Palais / Claude Germain.

La baie d’Along est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Claire souhaite attirer l’attention sur les dangers qui pèsent sur le site. Dans le tableau, l’impact semble limité et l’atmosphère calme contraste avec la réalité. La baie n’a pas encore connu les conséquences du tourisme de masse et de la pollution.

Claire a eu la chance de passer une nuit sur une jonque, c’est pour elle une expérience extraordinaire « où le temps est suspendu ». Elle a vu ce tableau d’un œil nouveau après ce voyage, il lui a véritablement fait écho.


Revivez les jours précédents de la Museum week 2024 : 
Jour 1 #Coulisses - Jour 2 #IntelligenceArtificielle