Museum week jour 4 #SelfieNature

Découvrez deux portraits dépeints "sur le vif"

Pour ce quatrième jour de la Museum week, nos équipes ont été confrontées au #SelfieNature. Cette thématique vise à promouvoir des photographies d’individus engagés à préserver les formes de vie animale, végétale et humaine. Si la faune et la flore sont bien présentes dans nos collections, les artistes ont davantage choisi de la représenter directement, pour lui rendre hommage, comme le montrent les trois œuvres que vous avez pu découvrir hier. C’est donc la notion de selfie, ce portrait généralement pris sur le vif, qui a retenu l’attention de Frédéric et Najoua, agents d’accueil, de surveillance et de billetterie.

 

Eugène-Robert Poughéon, Madame Culot habillée par Maggy Rouff, vers 1944


Eugène-Robert Poughéon, Madame Culot habillée par Maggy Rouff, vers 1944 © Droits réservés. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.

Ce tableau représente Yvonne Culot dans son jardin, assise au pied d’un arbre tandis que sa maison est visible à l’arrière-plan. Elle est dans une position détendue, son chapeau accroché à une branche et le pied dénudé. Elle est cependant très bien habillée : elle porte une robe, rouge et noire, conçue par la créatrice Maggy Rouff, ainsi que des bijoux et du vernis à ongles. De plus, elle ne sourit pas et a « l’allure d’une maîtresse de maison ». Ses yeux donnent l’impression qu’elle regarde l’artiste pour qui elle pose.

Ce portrait paraît plutôt réaliste, Frédéric note ainsi les détails de son teint et l’ombre sur son cou en même temps qu’il décrit les colombes blanches en haut à droite, peut-être peintes ici pour symboliser l’amour. Madame Culot tient une rose dans sa main droite, élément du tableau que retient principalement Frédéric qui surnomme parfois la toile « la femme à la rose ».

Au quotidien, il aime parler avec les visiteurs et leur apporter des précisions sur les œuvres qu’ils découvrent. Ils échangent alors sur leurs impressions et face à cette œuvre, les visiteurs semblent souvent dire qu’ils trouvent cette femme très jolie. Pour Frédéric, « le tableau représente bien la féminité, l’élégance de la femme, et la douceur incarnée par la rose, même si parfois elle peut piquer avec ses épines. »

 

Alfred Courmes, Hélène Courmes, sœur de l’artiste, 1921

Avec ses couleurs « vieux rose » et « rouge brique », c’est un tableau qui capte l’attention. Le peintre Alfred Courmes a représenté sa sœur Hélène, assise dans un fauteuil, de profil, les mains posées sur les jambes, comme l’explique Najoua. En tant qu’agent de surveillance, elle a passé de longues heures à ses côtés, lui permettant de l’admirer longuement. Captivée, elle nous explique qu’elle a toujours apprécié cette œuvre par-dessus tout pour la précision apportée par l’artiste notamment les ombres du visage. Les traits sont nets, précis, en un mot : le rendu est réaliste. « On est dans le vivant ! » résume-t-elle.


Alfred Courmes, Hélène Courmes, sœur de l’artiste, © Adagp, Paris, 2022. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.

Comme prise sur le vif, cette femme regarde à gauche et fixe quelque chose en dehors du tableau. Elle semble fuir le regard du spectateur, peut-être qu’elle n’a pas envie de poser ; « on se demande ce qu’elle regarde et cela nous intrigue, il pourrait s’agir d’un miroir ».

Ce tableau est très apprécié des visiteurs, comme le constate Najoua : « ils demandent souvent s’il s’agit de la femme du peintre, je réponds que non, c’est sa sœur, c’est plus original ! ».

Revivez les jours précédents de la Museum week 2024 : Jour 1 #Coulisses - Jour 2 #IntelligenceArtificielle - Jour 3 #Biodiversite