Museum week jour 5 #NatureUrbaine

Quand la nature s'invite en ville ...

En ce vendredi 7 juin 2024, les équipes des musées se penchent sur le thème #NatureUrbaine ! Cette cinquième journée est l’occasion de réfléchir à la cohabitation entre les espaces verts et les constructions humaines. Encore trop absente de notre quotidien, la nature est un enjeu crucial pour les villes de demain… C’est pour nous l’occasion de partir explorer le jardin du musée Paul Belmondo avec Véronique, médiatrice-plasticienne, et Bruno, gardien du musée ! Puis c’est Sarah, agent d’accueil et de surveillance qui nous emmènera en bord de mer avec un paravent d’André Marchand.

 

Le jardin du musée Paul Belmondo : un écrin vert dans la ville

Depuis 2010, le château Buchillot accueille le musée dédié à l’œuvre de Paul Belmondo et à la sculpture figurative du XXe siècle. La découverte de ce lieu se prolonge lors d’une déambulation dans le jardin. Il s’agit d’un véritable havre de verdure en plein cœur de la ville. Comme nous l’explique Véronique, « il y a toute une vie grouillante dans cette nature qui cohabite avec ces sculptures silencieuses ».

Anciennement employé au service des parcs et jardins de la ville, Bruno est à l’initiative de nombreux projets pour la protection de la nature et des animaux à Boulogne-Billancourt. La ville cherche à favoriser le développement et l’équilibre du jardin du musée. Un jeune chêne a été planté au mois de mai et contribue ainsi au cycle de la nature. Selon Bruno, une nouvelle espèce de papillon, le grand paon de nuit, a déjà adopté le jardin !

    

À gauche : le musée Paul Belmondo vu depuis le jardin. Photo Philippe Fuzeau © Musées de la Ville de Boulogne-Billancourt / à droite : carré sensoriel réalisé à l’occasion des Rendez-vous aux jardins 2024 © Musées de la Ville de Boulogne-Billancourt - Photo VDL.

Depuis trois ans, Véronique participe aux « Rendez-vous aux jardins », une manifestation annuelle qui a eu lieu cette année du 31 mai au 2 juin. Cette édition ayant pour thème les « cinq sens au jardin », elle a proposé aux animatrices du jardin pédagogique Georgette Bœuf de participer au projet avec les enfants du centre de loisirs Saint-Denis. L’idée a été d’apporter couleurs et émotions dans le jardin en créant un « carré sensoriel » à base de plantes et fleurs odorantes. Ensemble, ils font « vivre ce jardin autrement ! ».

Bruno et Véronique se sont engagés quant à eux à veiller sur ce carré et à l’entretenir avec le jardin Georgette Bœuf.

 

André Marchand, Paysage au bord de mer, v.1934

Ce paravent représente un paysage « entre la mer et la terre ». Pour Sarah, d’origine marocaine, cela lui rappelle Tétouan, une ville au nord du Maroc. C’est une œuvre qui la fait voyager : « je vois la mer, le ciel, les nuages, un drapeau rouge, un grand rocher au milieu. Les vagues de la mer l’ont travaillé et lui ont donné cet aspect érodé ». Il y a des arbres vivants ou morts, ainsi qu’une barque presque abandonnée sur le sable. Il y a bien des cabanons qui témoignent d’une activité mais c’est « vide de tout humain ». Cela lui donne envie de plonger dans ce paysage pour savoir pourquoi il n’y a personne. Elle pense qu’il s’agit d’un paysage de mi-saison, entre le printemps et l’été, car il y a encore quelques nuages avant le grand ciel bleu de l’été.


André Marchand, Paysage au bord de mer © Adagp, Paris, 2022. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.

Par son thème, cet objet prend ton son sens pour Sarah : cela permet de faire rentrer la nature à l’intérieur, dans notre quotidien y compris en ville, parce qu’on a « perdu le contact » avec elle. Cet objet lui rappelle des souvenirs d’enfance, au Maroc c’est un objet du quotidien très précieux, souvent en bois : « on pouvait séparer une pièce en deux, pour se changer dans la chambre sans être vue ».

Revivez les jours précédents de la Museum week 2024 : Jour 1 #Coulisses - Jour 2 #IntelligenceArtificielle - Jour 3 #Biodiversite - Jour 4 #SelfieNature