Museum week jour 7 #Ensemble pour les mers

Partons à la découverte de la vie marine au musée des Années 30

À l’occasion de la journée mondiale des océans, explorons nos collections inspirées par la vie marine. Chaque personne a un rapport unique avec cet univers, à la fois si concret et si insaisissable. Isabelle, agent d’accueil, de surveillance et de billetterie nous emmène à la rencontre de créatures marines qui donnent vie à cet imaginaire si fort tandis que Sofia, également agent d’accueil, de surveillance et de billetterie, retient l’idée d’étendue et de liberté.

 

Ulysse Gemignani, Naïade sur cheval marin, 1945


Ulysse Gemignani, Naïade sur cheval marin, 1945 © Adagp, Paris, 2022. Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Thierry Ollivier.

Dans cette rencontre fascinante entre un cheval de mer et une femme, Isabelle voit « la communion entre l’animal et l’humain ». Cette œuvre est empreinte de beaucoup de dynamisme et de mouvement, comme si les deux figures fusionnaient. D’une seule et même couleur, les formes semblent se répondre : la queue du cheval évoquant celle d’une baleine entre en résonnance avec les cheveux de la naïade, tout comme son bras avec la patte avant de l’animal. C’est « une sorte de chorégraphie, on sent la liberté de cette chevauchée » explique Isabelle.

Toutefois, cette liberté passe par un nécessaire respect de la mer et de ses habitants. Isabelle souligne l’importance d’adopter un comportement responsable pour que tous les êtres vivants puissent vivre dans un environnement sain. Elle insiste sur des gestes simples, comme le fait de ramasser ses déchets pour qu’ils ne polluent pas les eaux, et ainsi protéger notre écosystème ; « l’humain ne doit pas primer sur le reste ». Ainsi, la naïade avance sur le dos du cheval de mer dans un respect mutuel, l'animal consentant à la transporter, lui offrant ainsi une plus grande liberté.

Cette sculpture incarne donc aussi la liberté d’action. C’est une question qui « se retrouve à toutes les époques » et pour Isabelle, c’est primordial. Elle nous a confié une histoire qui lui est revenue en découvrant cette œuvre, celle de Lady Godiva : « en Angleterre, au XIᵉ siècle dans la campagne anglaise, elle voulait soulager son peuple d’un impôt écrasant. Le comte, son mari, lui lance le défi provocateur de traverser les rues de la ville nue. Elle a relevé le défi, à cheval, en demandant aux habitants de fermer leurs volets. Elle a eu gain de cause et son mari a supprimé les taxes ! Cela montre le courage de cette femme, et que de tout temps, il y a toujours cette communion entre l’animal et l’être humain ».

 

Georges Sabbagh, Vénus anadyomène, 1922


Georges Sabbagh, Vénus anadyomène1922. Domaine public, Musées de la ville de Boulogne-Billancourt - Photo Philippe Fuzeau.

Sofia a choisi une des icônes du musée des Années 30, la Vénus anadyomène de Georges Sabbagh. Il s’agit d’une femme qui sort de l’eau en s’enveloppant d’une large serviette blanche qui occupe presque toute la largeur du tableau, dissimulant l’arrière-plan. Elle a de l’assurance, apparait sans aucune honte de ses formes généreuses et assumant pleinement son corps. Son visage est baissé, ce qui confère à la scène une certaine introspection. À l’arrière-plan, on distingue la mer et un petit bateau qui révèlent l’immensité de cette étendue d’eau. Pour Sofia, cette organisation de la composition est importante : « Il ne faut pas regarder en arrière, vers le passé, mais se concentrer sur l’avenir ».

Cette nageuse expérimentée, avec sa musculature affirmée, semble « être une compétitrice, qui vient de traverser la mer ou l’océan » imagine Sofia. Les couleurs employées sont en parfaite harmonie avec le thème marin : le bleu-vert du maillot de la femme se fond dans la teinte de la mer, tandis que le blanc de la serviette évoque la légèreté des nuages dans le ciel. La touche de rouge, visible dans le bonnet de bain, apporte une note vive et dynamique à l’ensemble. Cette peinture symbolise « la communion entre l’homme et l’océan » ; d’autant plus que la natation en tant qu’activité sportive, permet de faire corps avec la mer, de « s’unir à elle dans un mouvement de liberté et d’harmonie ».

Pour Sofia, cette œuvre célèbre la beauté du corps tel qu’il est, sans honte ni retenue. Elle affirme un puissant message : « Il ne faut pas avoir honte de ses formes, s’accepter tel que l’on est, et assumer sa féminité avec ses rondeurs. Il est essentiel de ne pas se laisser influencer par le regard des autres, mais de s’aimer et de se respecter soi-même ».

Revivez les jours précédents de la Museum week 2025 : Jour 1 #EnsembleAvecLesMachines - Jour 2 #EnsembleEnMouvement - Jour 3 #JouerEnsemble - Jour 4 #VivreEnsemble - Jour 5 #VraimentEnsemble - Jour 6 #EnsembleAuMusée